Chantal Delsol propose une stimulante variation sur l’adage Corruptissima republica plurimae leges (JCP G., n° 13, 22 mars 2010), tiré de Tacite dans les Annales (III, 27). Retrouvant des thèmes développés ailleurs (la loi comme « instrument d’une émotion » (Mathieu, Le Monde, 2 juillet 2005), comme expression de valeur et non comme un moyen d’action), elle leur insuffle une dimension philosophique et historique permettant de mieux percevoir les implications politiques d’une dérive constatée et, malgré tout, concrètement peu combattue. Notons toutefois que le Sénat et l’Assemblée nationale ont installé, mardi 6 avril 2010, un groupe de travail commun sur la qualité de loi, manifestant la volonté du Parlement de s’emparer à nouveau de ce thème.

Références doctrinales : Chantal Delsol, « Corruptissima republica plurimae leges », JCP G., n° 12, 22 mars 2010, 337.