Un rapport du Comité consultatif du secteur financier (CCSF, une émanation de la Banque de France) sur "l'avenir des moyens de paiement en France" corédigé par Georges Pauget, ancien patron du Crédit agricole, et Emmanuel Constans recommande une réduction de moitié du nombre de chèques utilisés d'ici à cinq ans. "Un objectif qui revient à programmer simplement la mort du chèque", écrit le Parisien.

Le paiement par chèque n'est pas assez rentable, contrairement aux cartes de crédit ou aux virements, qui rapportent de l'argent aux banques."Le système français se caractérise par une gratuité apparente des espèces et des chèques pour les consommateurs, mais leur coût est assumé par les commerçants et les banques", précisent Les Echos.

"VINGT PROPOSITIONS"

La mise à disposition et l'utilisation de quelque 3,1 milliards de chèques coûtent près de 2,4 milliards d'euros aux banques, le coût de chacun s'établissant entre 50 centimes à 1 euro selon les banquiers.

Ces chiffres sont contestés par des associations comme l'UFC-Que choisir, qui relèvent que le traitement des chèques est en grande partie informatisé, donc moins onéreux, tandis que la Cour des comptes chiffrait, en 2010, entre 15 centimes et 40 centimes le coût d'un chèque.

Les deux auteurs du rapport font "vingt propositions", souligne l'Agefi, qui passent notamment par la mise en place d'un dispositif interbancaire de paiement par Internet et "la généralisation de l'utilisation du dispositif 3D Secure, le développement des moyens de paiement en ligne", considérés comme plus sûrs pour les consommateurs et moins onéreux pour les banques. Il s'agit aussi de lutter contre le développement d'acteurs d'origine non bancaire, comme PayPal.

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Sources :
Le Monde.fr
25.04.2012

Consulter :
Rapport public : "L'avenir des moyens de paiement en France", par PAUGET Georges, CONSTANS Emmanuel, LHERM Jean-Marc, Ministère de l'économie, des finances et de l'industrie